Bonjour à Tous et à Toutes,
Peut-on prétendre qu'une langue à caractères cordiaux puisse exister?
Essayons de percevoir la réponse à travers les vers du poème suivant:
Langage Cordial !
Notre langue impuissante ne décrit que l'image,
Floue et vague d'une vérité cachée sous les sous.
Quand tes larmes envahissent tes yeux comme un orage,
Et ta souffrance crie au secours tout le monde fou;
Le ciel noir réunit dans ses bras tes nuages.
Je perçois bien ton malheur profond dans mon coeur,
Et je vois dans tes larmes se baigner mon malheur.
Mais ma langue très déçue, s'évadait dans mon corps,
Epuisée de chercher ce qui est faut, ce qui est vrai;
Ne pouvant résister sans relâche à mon sort,
S'engouffrait dans la nuit très profonde des méfaits,
M'abandonne comme un feu d'artifice et s'endort !
Vers le nord, vers le sud et l'ouest, ma boussole
Dirigeait pas à pas mon bateau vers la Paix.
Je poussais jusqu'au fond le volant sans arrêt;
Et l'oiseau qui chantait la chanson du bonheur,
Regardait dans mes yeux alarmés la frayeur;
Malheureux, me frôlait de ses ailes et s'envole !
Dans ses yeux je voyais un éclair de bonheur,
S'effacer peu à peu, et céder à l'horreur.
Pourquoi - lui dis-je - mon ami, tu changes de chemin ?
Sans dire aucun mot, ses ailes m'envoient un message :'
Ecoutez, comprenez, s'il vous plaît, ce langage :
Moi aussi, mon ami, je suis plein de chagrin.
C'est mon coeur qui m'a dit, sans retouche ni couleur,
Ce que font le malheur et l'horreur dans ton coeur.
Et sans que tu parles, sans fumée, sans odeur,
Je comprends ce que dit dans tes yeux la douleur !
'***
Jelloul DAGDAG ( Salamdag ) - Poète de La Paix
Taza (Maroc) Vendredi 25 Novembre 2005
Tamohdag-L'enfant adulte.